Marathon women !
353 kilomètres : c’est la distance que les Roses ont parcouru sur les pistes entre hier et aujourd’hui. Cette étape marathon, elles l’attendaient toutes avec plus ou moins d’appréhension… Deux jours en autonomie au cœur du grand sud marocain. Un défi de taille. Inoubliable.
Le Trophée Roses des Sables est une compétition unique. Must sportif du rallye-raid, l’étape marathon repousse au maximum les limites des Roses. De retour sur le bivouac, c’est remplies de sensations fortes qu’elles partagent leur ressenti sur ces deux jours à la fois intenses et inattendus.
Deux jours pour aller au bout de soi même
Sur le long tracé de 353km, les Roses ont dû braver chaleur, fatigue mais aussi imprévus pour s’orienter au mieux sur cette piste pleine de surprises. Armées de leur indispensable road-book, elles sont parties dimanche matin à la fois motivées et intriguées par ce qui les attendait.
Entre grands plateaux roulants, dunes, passages remplis de cailloux ou encore de longs oueds, le tracé n’était évidemment pas de tout repos. Les Roses pouvaient se repérer grâce aux points kilométriques, appelés « PK » : un repère permettant à la fois de juger la distance parcourue, mais également de se situer d’un point de vue timing.
Un vaste terrain de jeu sur lequel les Roses ont pu s’éclater : « la piste est changeante donc on doit être constamment attentives, mais on a vu des paysages dingues, et on a eu des moments d’euphorie quand on atteignait les check-points», expliquent Julie et Clémence (équipage 39).
Une soirée hors du temps
Après une première journée placée sous le signe de la compétition et du dépassement de soi, les Roses ont pu profiter d’une soirée unique en plein désert.
Pour certaines, c’était l’occasion de se retrouver en petits groupes, et créer ou consolider des liens, qui dureront pour la plupart au-delà de cette incroyable aventure. Le Trophée Roses des Sables, c’est aussi ça : des amitiés, des rires, des larmes…
Cette nuit à ciel ouvert restera l’un des temps forts pour les compétitrices : non contentes de pouvoir se reposer et lâcher prise, elles réalisent qu’elles sont au cœur d’une aventure humaine sans pareil.
« On s’est arrêté au PK212. La pleine lune était incroyable. Le silence, le calme… Il y avait de la magie« , racontent Brigitte et Marie-Josée, équipage 188. Magalie et Clara, équipage 65, faisaient également partie du petit groupe qui s’est retrouvé là pour passer la nuit : « On s’est retrouvées avec les autres équipages. On a échangé la nourriture, le foie gras, le Champagne. On avait tout prévu, les tables, les chaises, le matelas, une tente quatre personnes pour deux, une bassine pour se laver les mains. On sait camper avec classe. »
Chloé et Anne-Sophie, équipage 180, se sont quant à elles arrêtées au PK180 : On a mis les tentes en rond autour du feu. Tout le monde partageait ce qu’il avait apporté. Il y avait des voitures de l’assistance arrêtées pas très loin de nous. C’était une présence rassurante. »
Les Roses ont ensuite repris la route ce lundi matin pour le deuxième jour de marathon. Les premières ont commencé à regagner le bivouac de Merzouga en fin de matinée, ravies de cette expérience, mais aussi de pouvoir souffler un peu ou passer entre les mains expertes de l’équipe d’ostéos.
Ce soir, elles vont pouvoir bénéficier enfin d’un peu de repos. Le prochain départ se fera demain matin aux alentours de 9h30. Cette fois, il s’agira d’une étape spéciale dunes ou spéciale orientation : divisées en deux groupes, les Roses partiront sur l’une des deux étapes, et alterneront mercredi. Avant de s’élancer demain, elles seront mobilisées pour la photo spécialement dédiée au cancer du sein, qui se fera dans les dunes et sera comme chaque année relayée dans le monde entier.
A mi-chemin de cette 16ème édition du Trophée Roses des Sables, l’aventure est déjà riche de mille souvenirs. Mais il reste encore de nombreuses pages à écrire.